Téléchargement PDF Il faut qu'on parle de Kevin, by Lionel Shriver
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Il faut qu'on parle de Kevin, by Lionel Shriver
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Détails sur le produit
Broché: 608 pages
Editeur : J'ai lu (16 avril 2008)
Collection : J'ai lu Roman
Langue : Français
ISBN-10: 2290003239
ISBN-13: 978-2290003237
Dimensions du produit:
10,9 x 3 x 17,5 cm
Moyenne des commentaires client :
4.5 étoiles sur 5
73 commentaires client
Classement des meilleures ventes d'Amazon:
77.596 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
Un couple heureux, amoureux, professionnellement bien assis, libre de sa vie et de ses choix..Le décor est planté..Et puis l’horloge tourne…sans accord tacite établi dès le départ, il faut se rendre à l’évidence, l’un des deux devra faire quelques concessions afin que l’harmonie perdure…Sauf que là , il s’agit d’avoir un enfant…Et il s’agit d’une femme loin d’être prête à en avoir un…Les crispations commencent dès l’annonce de la grossesse, et l’on assiste ensuite à un véritable fiasco parental. Naturellement empathique et mère également, j’ai tenté de me mettre à la place d’Eva Khatchadourian,et je dois avouer que,primigeste,certaines de ses angoissantes questions classiques, je me les suis posées aussi... « …moins de temps pour tous les deux…Devenir une grosse vache… Vie sociale : Néant… » (sic)..Mais si Eva s’est persuadée que le fameux déclic maternel allait venir en même temps que l’enfant paraîtrait, elle,elle a vite déchanté. « ..Quel que soit le déclencheur, il n’a jamais fonctionné pour moi… »Nous voici alors dans le vif du sujet, après un accouchement particulièrement éprouvant, Eva devient physiquement mère, psychologiquement suspicieuse, aigrie et totalement étrangère à son propre rôle. « …A l’instant précis où il est né, j’ai associé Kevin à mes propres limites…celles de la défaite.. »S’en suivent 500 pages de déni de parentalité, d’hostilité réciproque entre mère et fils aux côté d’un père totalement dépassé par cette complicité haineuse et claquemuré dans une parodie de bonheur conjugal et filial, d’incompréhensions diverses et variées , de toute une accumulation de non-dits, de mensonges et de faux-semblants qui conduiront immanquablement à la destruction totale d’une famille et à l’indicible…Si Lionel Shriver aborde ce sujet délicat : « ..coupable d’incompétence émotionnelle.. », elle pointe également du doigt bien des aspects sociétaux ancrés dans toutes les sociétés occidentales : comment concilier la réussite professionnelle et la maternité ? La pensée collective supplante t’elle celle de l’individu ? Jusqu’à quel point une mère doit-elle se rendre responsable des actes de son enfant ? Où se situe la limite du supportable ? D’ailleurs,y-a- t-il une limite ? Des fois que nous serions tentés de douter, c’est l’occasion de replonger dans les essais Rousseauistes promulguant comme une loi universelle que l’Homme, par nature, naît bon…Et donc, puisque nous sommes aux Etats-Unis : Quid du second amendement ?...je laisse chacun à chacun(e) son libre-arbitre après avoir pris soin d’aller jusqu’au bout de ce livre…Je dois avouer que si j’ai spontanément rejeté ce comportement maternel qui ne me ressemble pas, j’ai choisi, petit à petit, de me glisser dans ce rôle de mère « indigne » pour tenter d’en comprendre les motivations..comme Eva le dit elle-même « ..probablement existe-t-il autant de nuances précises du vulgaire et du somptueux, afin qu’un esprit plein de dégoûts ne soit pas interdit d’un certain raffinement… »Quant aux motivations de Kevin, si les pistes sont nombreuses, la réponse, elle, reste ouverte, à chacun(e) de se faire sa propre opinion..dans sa vision « …le monde est divisé entre ceux qui regardent et ceux qui sont regardés, le public est de plus en plus nombreux, et il y a de moins en moins de choses à voir… »J’ai trouvé la lecture à plusieurs niveaux extrêmement intéressante, le mauvais et le mal sont omniprésents dans ce livre à bien des égards et dans des dimensions aussi variées qu’il y a de contextes et de responsables :La société est moche : « …ils ont puni les poètes, les sportifs au sang chaud, ceux qui aimaient les tenues vestimentaires morbides. Quiconque avait un surnom jazzy, une imagination extravagante, ou un carnet mondain pas franchement reluisant …devenait suspect… » Cette vie de famille est moche, cette mère a des pensées moches et son fils a fait des trucs très,très moches …Malgré tout, je n’ai pas réussi à accabler totalement cette femme ,elle s’en est chargée toute seule, j’ai trouvé quelques clés pour comprendre cette histoire mais il me semble que c’est à chacun(e) de choisir ce qu’il(elle) a envie de ressentir en lisant ce livre ,et donc de se diriger vers un jugement des faits qui lui sera tout personnel…
Je ne vais pas vous mentir, j'avais été complètement bouleversée par le film. Et encore, bouleversée n'est pas le bon mot : je suis restée assise, une demie heure, la tête entre les mains, à essayer de me remettre de ce que j'avais vécu/vu/ressenti.Du coup, je pense que lire le livre après a été compliqué. Je n'ai pas retrouvé l'intensité de l'angoisse que j'avais vécu en visionnant le film.Dommage. Je réessayerai dans quelques années, quand mon souvenir en sera moins fort.
Attention, ce livre est pour moi une pépite ! L’auteur y décortique la problématique de l’amour parental et maternel avant tout, tout ce avec quoi une femme doit composer quand elle devient mère : travail, couple, famille, préjugés et attentes... L’écriture est incisive et parfois insoutenable dans sa grande authenticité mais l’on apprend beaucoup. Tous ces meurtres de masses opérés par des ados aux USA, vus de l’intérieur, par une femme, une épouse mais aussi la mère du meurtrier, ce livre ne vous laissera pas indemne. Chapeau !
Il se trouve que j'ai vu le film qui vient de sortir avant de lire le livre. Je connaissais donc déjà toutes les faces du récit de cette non-rencontre entre une mère et son fils et entre ce fils et son père, sa soeur et le reste de l'humanité. Nous avons souvent froid dans le dos en suivant les jalons de l'évolution de Kevin racontée par sa mère dans des lettres adressées à son mari parti. Elle cherche ses responsabilités éventuelles, elle les affronte sans faillir et malgré son "manque d'amour" (mais est-ce réellement un manque d'amour ou du désarroi devant le rejet permanent dont elle est l'objet?). Nous ne pouvons nous empêcher de penser que "ça n'arrive pas qu'aux autres" et que nous aussi serions totalement démunis dans une telle situation. Une toute petite lueur d'espoir pointe à la fin du livre et allège un peu la dureté du récit. Kevin est grandiose de machiavélisme, de préméditation, de malfaisance et il va jusqu'au bout de sa logique erronée. A lire ou à voir (le film est magistralement interprété) histoire de réfléchir sur "l'enfant naît gentil c'est la société qui le corrompt"
Le livre de ma vie. Ce roman m'a bouleversé. Très bien écrit, trop même... On se demande des dizaines de fois comment le ton peut être aussi juste alors que ça n'est qu'un livre, qui n'a rien d'auto biographique... Jusqu'à la fin on est pris dans cet engrenage tragique, on ne peut pas décrocher, c'est impossible, le suspense est immense... Il est mon coup de cœur littéraire depuis des années, et aucun autre ne l'a détrôné pour l'instant...
Particulièrement sensible à la thématique (les relations mère-enfant), ce livre a aussi pour moi l'énorme avantage de se rapprocher de mon genre favori, le roman noir. On sent les fils se tisser au fur et à mesure du roman, se tendre et finalement se rompre. On espère, jusqu'au bout, se tromper, qu'une telle issue ne surviendra pas, et finalement on encaisse, fébrilement, le dénouement. Un roman qui marque.A déconseiller néanmoins aux futurs parents!
Un roman bien écrit, et qui porte à questionnement. Que peut ressentir la mère d'un tueur de masse? Loin des clichés qu'on imagine sur les origines d'un ado tueur... Mais qu'est-ce que c'est long!!! De digressions en digressions, l'auteur m'a parfois perdue.
Cher lecteur(rice)s,Lionel Shriver, nous offre à travers les lettres le témoignage poignant d'un mère. A travers les courriers, nous suivons les aventures d'une famille et de ses problémes au quotidien, avant la naissance de Kévin et jusqu'au fameux jeudi...Je regrette cependant quelques longueurs dans le roman, et un vocabulaire parfois trop riche.On ne connait jamais assez bien ses enfants... et le métier de maman est bien difficile... un retour en arriére impossible.Livre à découvrir, et à lire.Bonne lecture, qui ne vous laissera pas indifférent(e)s.Christelle.
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